Enfin une bonne nouvelle pour notre industrie automobile ! Grâce au succès de la très populaire R5, le site Renault de Douai va renforcer ses effectifs en ajoutant une demi-équipe de nuit. Cette décision engendre l’embauche de 550 intérimaires sur un site qui compte 2 700 salariés. Si FO préfère bien évidemment les emplois stables au recours à l’intérim – une question qui devra d’ailleurs être posée si la dynamique se confirme – cet engouement pour la R5 valide pleinement une revendication essentielle de FO Métaux.
Les voitures les plus prisées des Français doivent être fabriquées en France !
Nous plaidons depuis longtemps pour que de petits véhicules à prix abordables soient produits en France, car cela ouvrirait de véritables perspectives à notre industrie automobile. Nous refusons la logique absurde qui consiste à importer les voitures les plus prisées des Français alors que nous possédons les moyens de les fabriquer sur notre sol. Dans cette perspective, FO Métaux renouvelle sa proposition de création d’un observatoire paritaire de la filière automobile, qui serait un lieu de réflexion stratégique entre les constructeurs, les sous-traitants, les pouvoirs publics et les organisations syndicales, pour bâtir l’avenir industriel du secteur.
Dans sa lettre aux organisations syndicales datée du 29 septembre, le Premier ministre désormais réinvesti, Sébastien Lecornu, appelait les partenaires sociaux à engager des négociations interprofessionnelles sur cinq grands thèmes, dont le financement de la Sécurité social, déjà évoqué, et le renouvellement de notre modèle productif.
Faire du dialogue un moteur industriel
Face à une concurrence mondiale exacerbée et des tensions géopolitiques croissantes, l’ancien locataire de Matignon soulignait, avec raison, à quel point la souveraineté industrielle de la France représentait un enjeu essentiel pour l’avenir. Il appelait donc à repenser notre organisation industrielle en intégrant l’impact de la transition écologique et les besoins en compétences de notre économie. Nous sommes d’autant plus favorables à l’ouverture de négociations sur ce sujet que nous les réclamons de longue date, avec des revendications d’envergure.
Nos propositions pour relancer notre industrie
FO Métaux met en avant plusieurs mesures essentielles, parmi lesquelles :
Des investissements massifs dans la production et l’innovation ;
La mise en œuvre de mécanismes anti-dumping efficaces ;
Un moratoire sur certaines obligations environnementales contre-productives pour notre industrie ;
La conditionnalité des aides aux entreprises ;
Une politique d’accompagnement des PME, véritables sources d’innovation et de savoir-faire, mais trop souvent victimes d’une concurrence déloyale ;
La relocalisation de la production automobile en tirant parti de la transition électrique;
Un modèle spatial européen fondé sur la souveraineté, la diversité et l’ambition ;
Un ministre de l’Industrie de plein exercice afin de défendre une politique industrielle ambitieuse.
De tels sujets ont trop longtemps été repoussés. Le futur gouvernement doit maintenir ce cadre de dialogue afin de permettre aux partenaires sociaux d’apporter des réponses concrètes pour l’avenir de notre industrie
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, FO Métaux appelle toutes les entreprises à faire de la prévention du mal-être au travail une priorité. Selon le baromètre Qualisocial 2025, 91 % des salariés estiment que la santé mentale doit être un enjeu majeur pour leur employeur. Et pour cause : en 2023, les maladies psychiques d’origine professionnelle ont augmenté de 25 % d’après Santé publique France. « Le sujet de la santé mentale est longtemps resté tabou dans les entreprises, constate Géraldine Gomiz, secrétaire fédérale FO Métaux en charge notamment de la Santé-Sécurité. Aujourd’hui, il n’est cependant plus possible d’ignorer les situations de mal-être tant elles sont visibles : burn-out, arrêts longs, souffrances liées à la désorganisation ou à la pression. Pour faire face à ce phénomène grandissant, il est essentiel d’agir sur les causes organisationnelles et ne pas se limiter à proposer des solutions individuelles. »
Repérer les signaux faibles et accompagner les salariés
De nombreuses entreprises ont commencé à s’emparer du sujet, mais il reste encore trop souvent cantonné à des actions symboliques. Pour FO Métaux, la prévention passe avant tout par une réflexion sur l’organisation du travail et par un véritable dialogue social, seul capable de faire remonter les difficultés rencontrées par les salariés et d’y apporter des réponses concrètes. Dans les entreprises de la métallurgie, les équipes FO sont en première ligne pour repérer les signaux faibles et accompagner les salariés en difficulté. Leur proximité avec les effectifs leur permet d’agir concrètement en alertant sur les dérives organisationnelles, en défendant le droit à la déconnexion, en exigeant des évaluations des risques et en négociant des accords sur la qualité de vie au travail.
Se former pour mieux agir
Pour aller plus loin dans la prévention, l’APSAC propose à toutes les équipes FO de la métallurgie des formations dédiées à la santé et à la sécurité au travail, avec un module spécifique sur la santé mentale. Ces formations sont parfaitement adaptées aux élus des CSE, aux membres des CSSCT, aux délégués syndicaux, aux représentants de proximité et aux représentants syndicaux. Pour en savoir plus : contact@apsac-formation.fr
Les négociations sur la grille des minima de la branche de la récupération se sont tenues le 3 octobre 2025.
La délégation patronale a présenté un panorama conjoncturel difficile, marqué par une baisse du chiffre d’affaires et une limitation des exportations imposée par l’Europe.
Pour FO Métaux, si ce contexte économique est bien réel, il ne doit pas faire oublier la situation préoccupante des salariés, confrontés à la hausse constante du coût de la vie.
C’est pourquoi notre organisation n’a eu de cesse de revendiquer une augmentation de 2,5 % sur l’ensemble de la grille des minima.
Des avancées obtenues grâce à la constance de FO
Après de multiples suspensions de séance et une première proposition patronale limitée à seulement 1 %, FO a fermement exprimé son désaccord.
Grâce à la détermination de nos négociateurs, les discussions ont finalement abouti à une hausse de 1,5 % sur toute la grille, assortie d’une clause de revoyure pour ajuster les minima en cas d’évolution du contexte économique.
Cet accord, que FO signera, constitue une revalorisation significative pour les salariés, notamment les plus fragiles, dans un contexte économique tendu. Il montre qu’une négociation menée avec constance et réalisme peut aboutir à des résultats concrets pour le pouvoir d’achat.
FO Métaux, le syndicat du progrès et du réformisme social.
Alors que les enjeux climatiques s’intensifient, le Centre Technique Industriel de la Construction Métallique (CTICM) met l’accent sur la transition environnementale avec une ambition : faire de la construction métallique un acteur clé de la transition bas carbone et de l’économie circulaire.
Faire des défis représentés par la décarbonation et l’industrie verte une opportunité, telle est la philosophie prônée de longue date par FO Métaux. C’est dans la même optique que le Centre Technique Industriel de la Construction Métallique (CTICM) place son action. Il vient de l’illustrer en dévoilant une présentation sur l’innovation et la transition environnementale dans l’industrie de la construction métallique, dans le cadre de son Contrat d’Objectifs et de Performance (COP), signé en juillet 2024.
L’exigence est d’autant plus forte que le secteur fait face à des exigences réglementaires croissantes (RE2020, loi AGEC, etc.).
Pour la secrétaire fédérale Géraldine Gomiz, qui siège au conseil d’administration au nom de FO, ce document offre des arguments pour soutenir ce qui est une évidence pour les métallos FO : « accompagner les constructeurs métalliques dans les profondes transformations en cours dans leur secteur n’est pas seulement un impératif écologique, mais aussi une occasion de moderniser les pratiques tout en restant compétitifs. » Ceci exige une réflexion solide sur des pans de l’activité aussi divers que la conception des ouvrages, la réutilisation des matériaux existants, la fabrication, le transport, ou encore le montage final des œuvres.
Être vert et compétitif
Comme le rappelle le CTICM, deux des trois axes stratégiques du développement de la filière embrassent pleinement la transition environnementale. En premier lieu, il s’agit d’encourager la mixité des matériaux. Le CTICM mise sur la complémentarité entre acier, béton et bois pour concevoir des structures plus légères et durables et à moindre impact environnemental. Le centre développe et diffuse de nouvelles méthodes de calcul, de conception et d’évaluation carbone adaptées à ces approches hybrides. L’objectif est clair : permettre à la construction métallique de devenir un moteur de la construction bas carbone sans pour autant obérer sa compétitivité.
Autre priorité : faire du réemploi un levier majeur de l’économie circulaire en l’intégrant dans les pratiques courantes. Prolongeant les actions du COP 2020-2023, le nouveau document regroupe les premières recommandations professionnelles pour encadrer la réutilisation d’éléments structuraux en acier. Ce référentiel, validé par la Commission Prévention Produits de l’Agence Qualité Construction, définit un processus strict de requalification pour garantir des performances mécaniques équivalentes à celles du neuf. Cette validation ouvre la voie à l’assurabilité automatique des pièces issues du réemploi, un enjeu et une avancée majeurs pour la filière ! Le dispositif sera prochainement complété par une plateforme numérique reliant détenteurs et requalificateurs, un laboratoire mobile pour les tests sur site et une certification des entreprises spécialisées. Dans le cadre de la RE2020, ces composants bénéficient d’un atout supplémentaire : ils sont considérés comme à impact carbone nul sur l’ensemble de leur cycle de vie. Le CTICM suggère également de s’appuyer sur les atouts existants de la filière, tels que les bureaux d’études intégrés performants.
L’innovation au service de la transition
Toutes ces initiatives viendront renforcer le troisième axe du COP : renforcer la souveraineté technique et la résilience de la filière, notamment en aidant les entreprises à rester à jour par rapport aux réglementations. « Avec ce plan d’action, résume Géraldine Nivon, le CTICM trace la voie d’une transition pragmatique, fondée sur la science, la coopération et la montée en compétences. L’enjeu est de concilier robustesse technique, innovation et responsabilité environnementale. » La filière de la construction métallique, longtemps perçue comme énergivore, entend désormais devenir un maillon exemplaire de la décarbonation et de l’économie circulaire.
Une filière bien charpentée
La construction métallique en France, ce sont près de 800 entreprises employant pas moins de 25 000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel de 4,3 milliards d’euros. Ce secteur de haute technicité consomme plus de 800 000 tonnes d’acier chaque année. Derrière elles, ce sont aussi des filières amont, comme la sidérurgie, qui ont un chantier majeur à réussir pour permettre à l’ensemble de la métallurgie de devenir pleinement une industrie verte.